La limite de la dette aux États-Unis est un concept particulier mais simple à comprendre. Je vous résume son fonctionnement et importance.
Le Congrès, le corps législatif américain, approuve les projets de loi et programmes du gouvernement fédéral. Mais ces derniers ont souvent un coût… Pensez à l’augmentation des dépenses militaires, les mesures pour relancer l’économie pendant la pandémie ou les crises économiques, ou encore les aides sociales, pour citer quelques exemples…
Pour financer ces nouvelles dépenses publiques, le gouvernement doit généralement emprunter de l’argent et ainsi augmenter la dette nationale.
Dans la plupart des pays, lorsque l’assemblée législative approuve un projet de loi, elle autorise l’état à dépenser et financer l’argent. Aux États-Unis, la dépense est autorisée mais pas forcément son financement à cause du concept du plafond de la dette. Les américains appellent ça « the debt ceiling » ou « the debt limit ». Si les dépenses nationales augmentent au point d’atteindre le plafond de la dette, le gouvernement ne peut pas continuer à emprunter sans l’autorisation du Congrès.
Et ça peut se transformer en bataille politique
Les États-Unis ont atteint le plafond de la dette en janvier 2023, fixé à environ 31 milliards de dollars. Il y donc un besoin urgent d’augmenter ce plafond.
Mais ça risque d’être compliqué… Les républicains ont repris le contrôle de la Chambre des Représentants en 2023, une des deux assemblées du Congrès américain. Ils comptent utiliser ce plafond comme levier de négociation pour que l’administration de Joe Biden accepte de réduire les dépenses publiques.
Et c’est un levier de négociation souvent très efficace car sans l’augmentation du plafond de la dette, les États-Unis se retrouverait en situation de défaut de paiement ce qui aurait des conséquences économiques catastrophiques.
Les États-Unis sont en train d’employer des « mesures extraordinaires » pour continuer à payer leurs obligations, donnant ainsi quelques mois au Congrès pour négocier et trouver un compromis.
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Sources: New York Times, Wall Street Journal